Travaux particuliers
Répétition 5 minutes
Collection du Musée International d’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds (MIH), référence : I_2622
Montre de poche lépine en or avec le fond guilloché et cadran en émail datant de la fin du XIXe siècle. Le mouvement est une ébauche « Le Phare » munie d’une répétition 5 minutes et d’un petit compteur à 9 heure. Sa fonction est encore floue car l’aiguille tourne uniquement grâce au correcteur manuel placé sur le pourtour de la carrure. Il pourrait être utilisé pour se rappeler l’heure d’un rendez-vous ou le début d’un chronométrage.
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Répétition 5 minutes | Cadrature du mouvement | Arrière du mouvement |
C’est l’une des premières montres que j’ai restaurée pendant ma formation. Mon travail s’est porté principalement sur la reprise esthétique des aciers, notamment la visserie qui avait subi beaucoup de manipulations. J’ai également dû refabriquer l’axe de l’ancre qui avait un pivot cassé, à noter qu’il s’agissait d’un axe vissé sur l’ancre.
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Axe d’origine de l’ancre et axe refabriqué |
Seconde foudroyante « Jules Jürgensen »
Collection du Musée d’Horlogerie du Locle (MHL), référence : MHL 924
Montre de poche savonnette signée « Jules Jürgensen, Copenhagen » et fabriquée en 1872. Elle possède un chronographe monopoussoir à seconde foudroyante sur un deuxième corps de rouage ainsi qu’une aiguille rattrapante. La boîte est en argent (originalement en or), le cadran en émail et le mouvement en maillechort.
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Seconde foudroyante « Jules Jürgensen » | Vue du mouvement |
Il s’agit de la montre que j’ai dû restaurer pour mon travail de diplôme. Il m’a fallu effectuer beaucoup d’opérations variées pour remettre en état cette pièce, telles que l’ajustement des fonctions du chronographe et le réglage du spiral. J’ai notamment refabriqué une plaquette contre-pivot et un ressort manquants.
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Plaquette contre-pivot refabriquée | Ressort refabriqué |
Pendule astronomique « Fortin »
Collection du MIH, référence IV_358
C’est un cartel français datant du début du XVIIIe siècle de style régence. Le cadran ainsi que le mouvement sont signés Fortin à Paris. Le cabinet est en marqueterie Boulle avec de très grands bronzes. Celui du sommet représente Vénus tenant un foudre à la main. Les décors sont principalement composés de motifs végétaux.
La pendule indique les heures, les minutes, le quantième, le jour de la semaine, le mois, l’épacte, l’âge et les phases de la lune. Elle sonne les heures et les demis sur une cloche. Le mouvement est à deux corps de rouage (mouvement et sonnerie). Il possède un échappement à verge et un pendule à cycloïde. La sonnerie est à chaperon.
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Pendule « Fortin » | Arrière du mouvement |
J’ai effectué la restauration complète de cette horloge lors de mon stage au MIH. Mon travail s’est porté principalement sur les défauts liés à l’usure normale de la pièce et les réparations grossières d’autres horlogers. Quelques retouches plus pointues ont été nécessaires pour le réglage des fonctions de l’échappement.
Pendulette d’officier « Cugnier Leschot »
Collection du MIH, référence IV_106
Il s’agit d’une pendulette d’officier (ou de voyage) neuchâteloise datant du début du XIXe siècle de style directoire. Le cadran rond émaillé est signé « Cugnier Leschot ». Le cabinet est en bronze doré orné de couronnes de feuilles de laurier et de rosaces.
La pendulette indique les heures, les minutes et le quantième (simple). Elle est munie d’une petite sonnerie à fouet que l’on peut mettre sous silence, d’une répétition et d’un réveil. Le mouvement possède une fusée à chaîne, un échappement à verge et un balancier-spiral.
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Pendulette « Cugnier Leschot » | Cadrature du mouvement | Arrière du mouvement |
Cette pièce m’a été confiée pour une restauration complète pendant mon stage au MIH. Son état général était plutôt bon, il y avait quelques pièces usées à réparer et les fonctions de la sonnerie à ajuster. Certains ressorts avaient été remplacés et ne correspondaient pas à l’esthétique du mouvement donc je les ai modifiés pour leur redonner un aspect correct. J’ai dû également refabriquer l’arrêtage du barillet de sonnerie car il était manquant.
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Arrêtage en place | Détail de l’arrêtage refabriqué |
Automate magicien
Collection du MIH, référence : IV_130
Cet automate a été créé par Jean-David Maillardet et son fils Julien-Auguste et présenté en 1826 au Roi d’Angleterre, George IV, et sa Cour à Londres.
Une série de questions sont inscrites sur 10 plaquettes différentes que l’on place dans le tiroir du mécanisme. Lorsqu’on ferme ce dernier, l’automate magicien se met en mouvement puis la réponse à la question s’affiche dans un guichet au-dessus de sa tête. La complexité du mécanisme réside dans le fait qu’il doit déterminer laquelle des plaquettes a été insérée afin d’afficher la bonne réponse. De plus, si aucune des questions n’est placée dans le tiroir, la partie avant du mouvement se met en fonction pour faire apparaître un petit diable.
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Automate magicien sans l’habillage | Vues de détail |
J’ai dû terminer la restauration de cette pièce pour l’exposition « Automates & Merveilles » proposée par les musées du canton de Neuchâtel (MIH, MHL et MAHN). Le mouvement était entièrement démonté, il m’a donc fallu l’assembler en me basant sur des photos. Pour le réglage des fonctions, j’ai eu la chance de pouvoir étudier le fonctionnement d’un deuxième automate appartenant au MIH dont le principe de base était identique.